Le
monde du sport, médiatisation et sponsoring aidant communique à tout va. Le
sport spectacle a ses obligations. En conséquence, il n’est pas un jour, en
cette période de « Coupe du monde de Rugby », qu’un ou plusieurs
joueurs du XV de France ne viennent parler dans un discours formaté, du bon
esprit du groupe, de la charge nécessaire de travail, des contraintes
consenties ou des motivations sans failles, tant individuelles que collectives.
Mais
il est un communicant en chef, Philippe Saint André, responsable légitime du
groupe. Il est le sélectionneur dont la tache est à la fois d’informer,
d’écouter, de répondre aux questions, de proposer des perspectives, de savoir
faire son auto critique et d’être en même temps porteur d’un message à la fois
confiant dans ses choix tactiques et raisonnablement optimiste quant à
l’avenir. Or, la voix de PSA a cette particularité de sembler toujours à la
limite de la rupture émotionnelle. On dirait que cet homme a le sanglot en fond
de gorge et que les larmes pourraient surgir en fin de communication. PSA a
sans doute l’argumentation qui correspond le mieux à son groupe en l’état
actuel de sa composition. Je n’aurai pas la compétence pour contester le fond
de son discours, mais sur la forme de son émission je m’interroge : trop
de larmes potentielles ne jouent elles pas sur le moral des troupes ?
Guy
Noves qui arrive de son Stade Toulousain vient sans doute avec une culture
différente et une voix plus rocailleuse que ce soit du bord de touche ou au
micro des médias. Quel communicant sera t’il dans un système de plus en plus
médiatiquement exigeant ?
Le
changement de voix entraînera t’il le changement de voie ?