mercredi 18 novembre 2015

La baie de Txingudi





      Avec un blog, on ouvre un espace d’écriture publique. Rien ne nous y oblige. C’est donc une responsabilité, relative mais réelle de proposer à la lecture sa prose aléatoire.
        Comment écrire, comme si de rien n’était, depuis vendredi dernier ? Toute écriture, si elle ne procède pas d’une analyse savante, émotionnelle ou factuelle des événements, ne semble relever que du futile. Cependant, ne pas écrire aujourd’hui en espérant le faire plus tard revient à attendre des jours soi-disant meilleurs ou plus propices, alors qu’ils seront simplement de par leur nature différents certes, mais porteurs de la même trace de mémoire.
      Entre sentiment de flottement, colère sourde, écoutes radiophoniques de paroles analysantes, cris de vengeance, stratégies militaro politiques, reprises d’activités quotidiennes, plaisir de rencontres entre amis, spectacles et expositions à découvrir on passe par des états divers, troublants, douloureux, nouveaux et en croisant des dérives inattendues.
        Voilà donc, une photo accompagnant traditionnellement les textes de ce blog. C’était le week-end dernier où des rendez-vous amicaux et artistiques nous réunissaient créateurs, comédiens et publics dans un cadre des plus agréables, mais si celui-ci fût en son temps le lieu de drames sanglants.

       La baie de Txingudi, loin de l’épicentre du carnage mais au cœur de ses tremblements.

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