Avec un blog, on ouvre un espace d’écriture
publique. Rien ne nous y oblige. C’est donc une responsabilité, relative mais
réelle de proposer à la lecture sa prose aléatoire.
Comment
écrire, comme si de rien n’était, depuis vendredi dernier ? Toute écriture,
si elle ne procède pas d’une analyse savante, émotionnelle ou factuelle des
événements, ne semble relever que du futile. Cependant, ne pas écrire
aujourd’hui en espérant le faire plus tard revient à attendre des jours
soi-disant meilleurs ou plus propices, alors qu’ils seront simplement de par
leur nature différents certes, mais porteurs de la même trace de mémoire.
Entre
sentiment de flottement, colère sourde, écoutes radiophoniques de paroles
analysantes, cris de vengeance, stratégies militaro politiques, reprises
d’activités quotidiennes, plaisir de rencontres entre amis, spectacles et
expositions à découvrir on passe par des états divers, troublants, douloureux,
nouveaux et en croisant des dérives inattendues.
Voilà
donc, une photo accompagnant traditionnellement les textes de ce blog. C’était le week-end dernier où
des rendez-vous amicaux et artistiques nous réunissaient créateurs, comédiens
et publics dans un cadre des plus agréables, mais si celui-ci fût en son temps
le lieu de drames sanglants.
La
baie de Txingudi, loin de l’épicentre du carnage mais au cœur de ses
tremblements.
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